Une installation culturelle raconte l’histoire complexe de la communauté de Palm Island

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Le Conseil aborigène du comté de Palm Island (Palm Island Aboriginal Shire Council) a fait appel à GHD pour préparer des plans conceptuels pour une nouvelle installation culturelle le long de l’estran de l’île.

Le Conseil aborigène du comté de Palm Island (Palm Island Aboriginal Shire Council) a fait appel à GHD pour préparer des plans conceptuels pour une nouvelle installation culturelle le long de l’estran de l’île.

Palm Island, située au large de la côte à 65 km au nord de Townsville, dans le Queensland, en Australie, possède une histoire riche et complexe. Habitée à l’origine par le peuple Manbarra, l’île est entrée en contact avec les Européens pour la première fois en 1770, lorsque le capitaine Cook l’a baptisée Palm Island. Elle a été désignée comme réserve aborigène en 1914 et a ensuite servi de pénitencier pour les « cas difficiles » pendant l’ère de la protection, une période marquée par le contrôle du gouvernement sur la vie des Aborigènes.

L’île est devenue un lieu d’exil et de punition pour les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres chassé(e)s de leurs terres. Beaucoup de gens y ont été envoyés parce qu’ils étaient considérés comme des « fauteurs de troubles », ou à la suite de la destruction de l’établissement aborigène de Hull River Mission à Tully. Le déplacement de groupes parlant plus de 40 langues différentes vers Palm Island a provoqué des troubles importants en raison de la cohabitation forcée de plusieurs nations.

Le premier directeur, Robert Henry Curry, a instauré un contrôle en ordonnant à la population de défricher la terre. Les personnes de race blanche, y compris les instituteur(-trice)s et les commerçant(e)s, vivaient dans un secteur distinct construit par les Aborigènes. La communauté autochtone était soumise à des contrôles stricts et travaillait en échange de rations au lieu d’un salaire. Ce n’est que dans les années 1970 que les contrôles gouvernementaux sur Palm Island ont été levés, après des décennies de grèves, de protestations et d’activisme.

Plus récemment, soit en 1999, Palm Island a reçu le titre controversé de « lieu le plus violent du monde en dehors d’une zone de combat » de l’organisation Guinness World Records, une affirmation contestée par le Conseil aborigène du comté de Palm Island et le gouvernement du Queensland.

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Vue sur le récif de Palm Island
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Marais d’eucalyptus sur Palm Island
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Leon Olsen, Merinda Walters et Rebecca Kerr, GHD

En 2022, le Conseil aborigène du comté de Palm Island a demandé à GHD de préparer des plans conceptuels pour une nouvelle installation culturelle le long de l’estran de l’île. Celle-ci consiste en une passerelle d’interprétation qui s’étend sur environ 260 mètres, depuis la jetée jusqu’à proximité du Palm Island Bistro.

Le long du parcours, plus de 20 histoires sont affichées sur des panneaux d’information qui communiquent la vision de la communauté de Palm Island sur son passé, son présent et son avenir. Il y a également des endroits prévus pour de nouvelles sculptures et œuvres d’art, ainsi que des monuments existants pour aider à raconter ces histoires. La passerelle elle-même est conçue comme un serpent qui longe l’estran, représentant la légende de Gabul (python tapis) du peuple Manbarra. Ce projet visait à donner la parole à la communauté de Palm Island pour raconter sa propre histoire.

L’équipe chargée du projet a dû relever plusieurs défis, notamment celui de rester consciente de la dynamique de la communauté, de trouver un équilibre entre les traumatismes et la vérité, et de veiller à ce que la conception crée un espace pour l’ensemble de la communauté tout en restant fidèle aux récits qui y sont présentés.

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Kup Murri

La solution a été trouvée après que l’équipe de GHD ait visité l’île plusieurs fois, prenant le temps de comprendre la communauté et son vécu. La collaboration interne a été essentielle pour envisager les éléments de conception selon le prisme des Premières Nations et pour traiter les récits historiques avec sensibilité.

L’un des temps forts de l’engagement communautaire a été l’organisation d’un Kup Murri avec l’aide du groupe d’hommes local. Le Kup Murri est une méthode de cuisson traditionnelle utilisée par les communautés aborigènes du détroit de Torres et d’Australie. Il s’agit d’un four souterrain en terre, où les aliments sont cuits sur le charbon, puis enterrés. Les aliments sont généralement enveloppés dans des feuilles de bananier ou de cocotier, et placés dans le four pour y cuire lentement.

Chez GHD, notre initiative de croissance stratégique, Communautés du futur, souligne notre mission qui consiste à aider nos clients à aborder, gérer et atténuer l’incidence de forces complexes, souvent convergentes, en soutenant leurs ambitions stratégiques et les aspirations de leurs communautés. Ce projet a mis en évidence le fait que si l’histoire de Palm Island est unique, son expérience du colonialisme ne l’est pas. De nombreuses communautés australiennes n’ont jamais eu l’occasion de raconter elles-mêmes leur histoire. En tant que spécialistes du secteur, nous avons la capacité de promouvoir des projets qui vont au-delà de leur simple exécution, en veillant à ce que toutes les communautés aient la possibilité d’exprimer leur réalité. »
Merinda Walters, *Yinyarr (*femme aborigène) spécialiste de l’environnement, consultante en engagement des parties prenantes indigènes, équipe de gestion des ressources naturelles et communautés (Australie du Nord), GHD

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