Écouter les gens dont la voix est rarement entendue : un engagement inclusif et respectueux

Auteurs et autrices : Lavinia Schivella, Carla Pignatelli
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En bref

La population mondiale étant en voie d’augmenter de 25 % pour atteindre 10 milliards d’habitants en 2050, nous savons que les infrastructures doivent suivre la cadence. Des études révèlent que les communautés aux prises avec ce défi peuvent se sentir ignorées et dépassées, et avoir l’impression que les projets sont trop politisés et ne répondent pas nécessairement à leurs besoins prioritaires.

La population mondiale étant en voie d’augmenter de 25 % pour atteindre 10 milliards d’habitants en 2050, nous savons que les infrastructures doivent suivre la cadence.
Il est bien connu que les infrastructures ont une influence directe sur nos communautés locales, alors que des projets de plus en plus grands et complexes sont réalisés en étroite proximité et à un rythme croissant. L’augmentation des « mégaprojets » – c’est-à-dire des projets dont le coût d’investissement dépasse 1 G$ – est notable. À Sydney, par exemple, deux personnes sur cinq vivant en milieu urbain auront plus d’un mégaprojet dans un rayon de cinq kilomètres de chez elles (Australian National University Institute for Infrastructure in Society, 2022). Nous savons aussi qu’un sentiment négatif de la communauté la pression qui en résulte sont l’une des trois principales causes de retards des projets. Il est impératif que les infrastructures construites aujourd’hui prennent en compte les voix de tous les membres de la communauté, quels que soient leurs antécédents, leurs capacités ou leurs situations sociales. En tant que professionnels et professionnelles, nous jouons un rôle actif dans la construction de communautés fortes grâce à un engagement continu, inclusif et respectueux envers nos communautés.

Donner la parole à tous les membres de nos communautés

L’équipe Engagement, communication et communautés de GHD se spécialise dans la communication d’informations aux communautés concernant ces projets d’infrastructures très complexes, afin qu’elles puissent exprimer leur avis en toute connaissance de cause.

Lorsque nous réfléchissons aux communautés dans lesquelles nous travaillons, nous nous demandons souvent : « Quels sont les obstacles qui empêchent certains membres de la communauté de s’exprimer, alors qu’ils ou elles pourraient vouloir ou devoir participer? » Par exemple, ces personnes vivent-elles avec un handicap? Sont-elles âgées de moins de 18 ans? Font-elles partie d’une communauté de passage, comme les travailleurs temporaires, ou parlent-elles une autre langue que la langue officielle? Ont‑elles vécu des expériences faisant en sorte qu’il leur est difficile de s’impliquer?

En Australie, la communication et l’engagement, que ce soit par support écrit, visuel ou en face à face (virtuellement ou en personne), s’adressent au public général qui sait lire, écrire et parler dans la langue officielle (soit l’anglais), et qui est à l’aise avec les technologies. Les personnes ayant fait des études supérieures constituent le groupe le plus susceptible de participer à des organisations d’intérêt communautaire, social, civique et politique. Étant donné que 60 % de la population ne fait pas partie de réseaux établis de cette nature, il est peu probable que cette approche permette de tenir compte des préoccupations de la majorité.

Nous avons fait de grands progrès pour communiquer avec les personnes qui parlent des langues étrangères. Cependant, que ces communications soient verbales ou écrites, et peu importe dans quelle langue, tenons-nous compte des facteurs suivants?

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Plus qu’une question de langue

L’objectif est de rendre le processus d’engagement facile et inclusif pour que chaque personne puisse participer de manière significative. D’autres facteurs doivent donc être pris en compte :

les facteurs culturels, où nous tenons compte du processus, des équipes et de l’échéancier;
les handicaps physiques et non physiques, et les besoins particuliers à prendre en considération pour soutenir la participation;
le désengagement lié à certaines particularités du projet et le désengagement général;
les facteurs socioéconomiques, les effets ciblés et la nécessité de s’engager.
Pour tous ces facteurs et bien d’autres, avons-nous préparé le terrain afin que toutes les voix puissent être entendues?

L’équipe Engagement, communication et communautés de GHD intègre notre cadre et notre compréhension de ces voix dans les activités d’engagement communautaire afin de permettre à nos diverses communautés de s’exprimer. Ainsi, les aspirations, les priorités et les besoins de ceux et celles dont les voix sont rarement entendues pourront aussi être pris en considération.


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